LA GÉOTHERMIE BASSE ÉNERGIE

Le sous-sol de l'Île de France est formé de différentes couches rocheuses, pour certaines imperméables, piégeant parfois des nappes d'eau. L'une des nappes les plus profondes se trouve à environ 2000m sous le niveau du sol ; il s'agit du Dogger.
Cet aquifère s'est formé il y a 170 millions d'années, à l'époque du Jurassique. Emprisonné entre deux couches d'argile, il est constitué de 80% de roches poreuses, et de 20% d'eau salée.
La température du Dogger est comprise entre 55 et 80°C selon le lieu, et ses caractéristiques géologiques sont adaptées à une exploitation géothermique de longue durée.

Un aquifère est une couche géologique poreuse imprégnée d'eau et emprisonnée entre deux couches de terrain. Ce n'est ni un lac, ni une rivière souterraine, mais une zone de roches fracturées ou de sédiments gorgés d'eau.

La géothermie basse température consiste à puiser l'eau géothermale, en extraire la chaleur, et la réinjecter dans sa nappe d'origine, afin qu'elle se réchauffe à nouveau : c'est une énergie renouvelable. L'énergie extraite est 5 à 30 fois plus importante que l'énergie nécessaire à cette extraction. Cette chaleur est directement utilisée, notamment sous forme de chauffage : c'est un procédé de géothermie directe.

Ainsi, l'eau géothermale alimente un échangeur à plaques de titane, qui transfère sa chaleur à l'eau du réseau de distribution. Ces deux circuits sont donc physiquement distincts.